One year in Australia

Le temps passe vite ici, d’autant plus que cet été ne semble jamais vouloir finir ni fléchir, la température de l’appartement navigue entre 20 degrés – "il fait frais ce matin" – et 33 – "il faudrait baisser les stores et mettre la clim en marche"…. On ne va pas vous cacher la vérité, il a plu, une fois, mais bien ! Pas de chance, on avait des amis à la maison et on avait prévu un barbecue, on a bien essayé de s’en tenir au plan initial mais c’était la tempête. La cuisson des saucisses s'est terminée a la poele... L’appartement a quant à lui fait les frais de cette pluie diluvienne, il pleuvait au travers de fenêtres et de l’eau perçait sous la moquette trouvant un chemin que l’on ne s’explique toujours pas !

Cela ne nous aura pas pour autant ôter le sourire !

Nous partons dimanche de bon matin pour la Mornington Peninsula, qui ferme la baie de Melbourne, c’est l’occasion d’un petit moment de détente sur la plage.

La balade se poursuit dans les collines, objectif : rejoindre  pour le déjeuner la « winery » Red Hill dont nous avons dégusté un excellent pinot noir chez des amis le vendredi soir. Dédaignant le très chic restaurant du lieu pour un sandwich sur un banc, nous avons tout loisir de profiter de la superbe vue sur la baie. Nous repartirons les bras chargés, et pas seulement de pinot noir !

Nous achevons la journée par une balade tout au bout de la péninsule où subsistent les restes de baraquement de cette Ellis Island australienne ainsi que des fortins de la seconde guerre mondiale.

Première semaine comme il y en aura sans doute d’autres. Hugo part lundi à l’aube pour Canberra, capitale fédérale de l’Australie pour un projet de 2 semaines. Le contrat étant de 3 nuits par semaine hors de Melbourne, ce sera finalement 4, probablement un bizutage. Descendant de l’avion vers 18h, il a juste le temps de courir au stade pour voire « son » équipe de Melbourne prendre une splendide dérouillée par Sydney 43-0 en ouverture de la saison, ca fait mal…

Pendant ce temps, les filles vivent leur vie et vaquent à leurs occupations. Victoire apprend à évoluer à roulettes, sa maman lui ayant offert une trottinette (rose) et un casque (rose) avec une « pincesse » (rose, pour ceux qui auraient du mal à suivre). Elle ne la quitte plus, il faut absolument descendre au parking en trottinette pour la mettre dans le coffre de la voiture, pareil pour le casque qui la protège de chutes malheureuses, même à table… ce qui laisse Papillou de marbre. Tant qu’il y a des choses dans l’assiette….

Samedi, comme toutes les semaines nous nous rendons au marché fermier pour faire le plein de légumes, la photo vous permettra de travailler un peu votre vocabulaire…Mais pourquoi donc appellent-ils les courgettes : Zucchinis ?

L’après-midi, balade sur les bords de la Yarra qui borde le centre ville.

Mais un week-end ne serait pas un vrai week-end sans balade au parc…

…ni sans séance de repassage de chemise pour le forçât qui repart de bon matin pour Canberra. Alors tout le monde s’y met pour papa. Hugo était ému de l’application de Victoire à lui repasser son mouchoir…

Cette dernière et deuxième semaine à Canberra sera plus tranquille, à tel point que mercredi soir Hugo et son chef de projet partent pour une petite balade à la découverte de la « ville ». Quelques éléments de contexte, au début du siècle précédent se pose la question de définir une capitale fédérale pour le pays continent, incapables de se mettre d’accord, les deux villes rivales que sont Sydney et Melbourne trouvent comme compromis de construire une ville nouvelle, ex nihilo. Le parti est pris d’en faire une ville verte, dans laquelle les bâtiments sont éparpillés, sans "city center". L’axe principal est partagé par un lac gigantesque et …. artificiel ! On passe sur le parlement, complètement mégalo. Bref, étrange cité…

Toujours est-il que la vie doit y être douce pour ses habitants. Un chauffeur de taxi apprendra à Hugo que 45% des gens travaillent dans les ministères, que 30% logent, nourrissent et transportent les parlementaires et que les autres montent des murs pour construire toujours et encore. Dans cette ville de 340,000 habitants où l’on ne saurait vivre sans voitures, il y a 2.5 voitures par foyer pour 2.3 habitants par foyer dont 1/3 n’est pas en âge de conduire ! Les plus matheux d‘entre vous en auront déduits que les habitants de Canberra n’ont que l’embarras du choix en ouvrant la porte du garage le matin… Cela explique peut-être en partie que l’australien talonne l’américain en terme d’émissions de gaz à effet de serre !

Vendredi soir, encore un superbe coucher de soleil vu de notre balcon. Ce week-end s’annonce fort sympathique avec l’arrivée de Lilian et Nathalie en escale chez nous et l’anniversaire de Victoire…